Noyades en hausse : les secours renforcent la surveillance

upday.com 5 godzin temu
Un sauveteur scrute les eaux du lac du Bourget, en Savoie, le 8 août 2025 JEAN-PHILIPPE KSIAZEK

Dans son t-shirt jaune fluo et son short rouge, une jeune sauveteuse scrute attentivement les eaux du lac du Bourget en Savoie. La nouvelle vague de chaleur place les secours en première ligne face aux noyades, en forte augmentation en France.

Sur la plage municipale du Bourget-du-Lac, Amara Bayakoyo, 51 ans, se déplace pour avoir une meilleure vue sur ses deux filles de 9 et 7 ans, parties à l'eau. Il montre trois sauveteurs aux aguets.

Surveillance renforcée sur les plages

« Ici c'est pas comme sur les autres plages. Ils surveillent, et puis il y a les bouées » qui délimitent les zones de baignade, se félicite cet habitant de Chambéry venu en voisin ce vendredi. Depuis le début de l'année, la hausse du nombre de noyades au niveau national inquiète.

Entre le 1er juin et le 23 juillet, 193 personnes sont mortes noyées, soit +45% sur un an, selon les chiffres de Santé Publique France. L'organisme fait le lien avec une fréquentation accrue des sites de baignade « dans un contexte de températures plutôt élevées ».

Cent sauveteurs mobilisés en Savoie

Alors, avec la vague de chaleur en cours, Lou-Anne Cicéron en T-shirt fluo et ses collègues se préparent à l'affluence. La jeune femme de 25 ans, recrutée l'été par les pompiers depuis huit ans, ne quitte pas l'eau des yeux.

Elle fait partie de la centaine de sauveteurs répartis sur 32 plages surveillées de Savoie, qui compte 18 plans d'eau. Le département dispose de deux grands lacs, le Bourget et Aiguebelette, pour une fréquentation de plus d'un million de personnes en 2024.

Risques spécifiques aux lacs alpins

« Dans les lacs alpins, on sait que la température de l'eau peut ętre fraîche, la température de l'air chaude, ce sont des conditions qui peuvent provoquer des hydrocutions », note le capitaine des pompiers Julien Costanzo. Il est adjoint au chef de la compagnie d'Aix-les-Bains.

Dans les milieux naturels, la visibilité sous l'eau est limitée, les fonds parfois dangereux, des courants se forment. « On a des gens qui se baignent parfois dans des rivières, sur des zones interdites avec des lâchers de barrages », explique aussi le capitaine devant le lac du Bourget.

Zones interdites particulièrement dangereuses

« Des gens qui se font soit piégés, soit emportés, parce qu'on a des montées d'eau qui sont assez violentes », poursuit-il. Avec son collègue Hervé Delacour, du service Jeunesse et Sports de Savoie, ils plaident pour que les gens « aillent se baigner sur les plages surveillées ».

Une petite file se forme au pied du plongeoir installé au bout de la jetée de la plage du Bourget. La plupart des baigneurs se cantonnent aux zones délimitées.

Équipements de sécurité indispensables

Plus loin, c'est le royaume des pédalos, kayak et autres embarcations, parfois à moteur, et de quelques nageurs plus hardis. Maxime Volozon, un Grenoblois de 29 ans, rentre d'une balade en kayak avec son amie, gilets de sauvetage bien accrochés.

« C'est comme à vélo où on met un casque ! », sourit-il. « Ceci dit il y en a plein que ne l'avaient pas », relève son amie.

Précautions essentielles à respecter

Autres précautions à prendre : surveiller les enfants en permanence, respecter les consignes ou éviter de nager seul. En Haute-Savoie voisine, quatre personnes se sont noyées depuis le début de l'été dans le lac d'Annecy.

Parmi elles, un homme, venu en bateau avec des amis et qui a coulé après avoir sauté à l'eau. Il ne savait pas très bien nager, selon la presse locale.

Surestimation des capacités de nage

Des adultes surestiment parfois leur capacité à nager loin, et l'alcool ou les stupéfiants sont des facteurs aggravants. « De plus en plus d'enfants manquent d'aisance aquatique », regrette aussi Julien Costanzo.

En 2025, 27 enfants et adolescents ont déjà perdu la vie par noyade (dont 15 en cours d'eau), contre 15 en 2024. « En milieu naturel, c'est beaucoup plus profond, c'est pas pareil, il y a du courant et des vagues », observe Anne-Sophie Portefaix.

Différences avec les piscines

Cette touriste auvergnate revient d'une balade en pédalo avec des amis et sa fille de 8 ans qui « se débrouille dans une piscine ». « On boit plus facilement la tasse », poursuit-elle.

La fillette est bien sanglée dans son gilet de sauvetage. « On est serein, les enfants ont pu sauter, aller dans l'eau », se réjouit la mère de famille.

(AFP/Paris) Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

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